Immersion en construction : une nouvelle voie pour l’enseignement qualifiant !

Avec Céline Frémault, nous avons signé lundi la charte collective marquant le lancement de l’immersion en entreprise de construction. Objectif : conscientiser et sensibiliser les jeunes de l’enseignement qualifiant aux réalités du métier de la construction. Un secteur qui présente un paradoxe inquiétant : de nombreuses entreprises actives et un petit nombre d’écoles et d’élèves qui se forment pour y travailler. 

Pour inverser cette tendance qui encourage les employeurs à recruter de la main-d’œuvre étrangère, laissant ainsi passer de belles opportunités à nos jeunes de s’insérer dans la société, un projet-pilote visant la création de stage d’immersion en entreprise de construction a été mis en place. En Belgique, près de 20.000 offres d’emploi dans le secteur de la construction restent insatisfaites chaque année !

Si l’immersion en entreprise a démarré de manière expérimentale via des projets-pilotes durant l’année scolaire 2012-2013 à l’initiative de Marie-Dominique SIMONET en réponse à la demande des entreprises, aujourd’hui, c’est désormais une dizaine d’écoles et plus de 150 élèves qui sont engagés dans ce processus. Ce concept d’immersion est plus approfondi que les stages classiques (de cinq à huit semaines en fonction de l’entreprise et du secteur d’activité). Il s’agit donc d’une réelle troisième voie, aux côtés de l’alternance et des stages classiques. Le stage d’immersion en entreprise de construction vient compléter le panel des secteurs de l’industrie automobile, l’industrie alimentaire, la plasturgie, etc.

Afin d’illustrer dans la pratique cette nouveauté, je me suis rendue au salon « Building Heroes », organisé par le Fonds de formation professionnelle de la construction, à Liège. Une initiative qui vise à promouvoir les métiers de la construction auprès des élèves de primaires. Près de 1300 élèves de sixième primaire étaient présents à la Caserne Fonck, où ils ont pu s’initier aux métiers de la construction en recevant des conseils de la part d’étudiants du secondaire qui suivent ces cursus.